J’ai à cœur de vous partager, à la suite de différentes lectures, ce que cela veut dire pour moi être hypersensible, comment cela me parle. Mais chaque personne est différente avec sa propre lecture, ses propres ressentis.
Avant toute chose, l’hypersensibilité n’est ni une maladie, ni un défaut, ni un trouble, ni un superpouvoir. C’est une façon d’être, un fonctionnement. Même si elle est en partie innée, son évolution et son intensité seront différentes pour chacun en fonction de son environnement, de son histoire personnelle ou encore de son entourage.
La compréhension de cette hypersensibilité en est encore à ses débuts même si elle est présente chez les êtres vivants depuis toujours.
Les personnes hypersensibles feraient preuve d’une plus grande sensibilité face aux stimuli. Par rapport aux personnes moyennement sensibles, les filtres du système nerveux des personnes hautement sensibles sont plus perméables aux stimuli qui entraînent la sécrétion d’hormones du stress plus fréquemment. Ce qui explique une perception aiguisée mais aussi un risque plus important de surfatigue
Quelles sont les dimensions cognitives, sensorielles et émotionnelles que les hypersensibles peuvent traverser :
- Ressentir plus fort : Une sensibilité à l’environnement importante : une odeur infime, un son mélodieux, une lumière qui attire, qui amène des images, des souvenirs et permettent de stimuler la créativité. Mais parfois cette sensibilité = TROP ! Des lumières de magasins, des bruits de ventilateurs, des odeurs de parfums qui agressent, qui saturent, qui irritent. Cela prend tellement de place qu’on a l’impression de devenir totalement inadapté.
- Sur adaptation: Se couper de son ressenti, construire peu à peu une carapace pour se protéger artificiellement de cette invasion des sensations, des émotions, pour correspondre à ce que tu crois que les autres attendent de toi. Cette carapace derrière laquelle on s’oublie mais qui avec le temps étouffe notre moi profond et notre créativité (notre envie d’avancer). Un jour cette carapace se fendille puis peut exploser. Cela fait mal, mais cela permet de se retrouver, d’être soi-même.
- Valeurs morales fortes: Le besoin des principes d’équité, d’honnêteté et de compassion est fortement présent. Cela entraîne une sensibilité importante face aux injustices et souffrances des autres. Agir en fonction de ses valeurs n’est pas une option mais une nécessité pour les hypersensibles !
- Authenticité: Ces fortes valeurs morales impliquent des besoins importants de liens authentiques, de confiance, de respect mutuel. Ces besoins sont très prononcés.
- Intelligence émotionnelle: Reconnaître ses émotions, les écouter pour voir ce qui pourrait être transformé. Les émotions ne vont pas à l’encontre de la raison mais au contraire l’éclairent et la confortent. Ce ressenti de ses propres émotions mais aussi de celles des autres implique une empathie très présente chez les hypersensibles.
- Esprit vif: perception exacerbée des détails, réflexion et analyse fréquentes et approfondies. Besoin d’aller au fond des choses, comprendre pour faire des liens.
- Ruminations: Des idées, des images qui fourmillent tout le temps, qui engendrent continuellement d’autres idées, d’autres images. Mais qui impliquent aussi une rumination constante, obsédante. Faire le vide, une utopie pour les personnes hypersensibles. Avancer pas à pas dans une direction en passant à l’action permet de stopper cette rumination.
- Silence: Une nécessité pour atténuer la surstimulation et se reconnecter à l’authenticité à la parole vraie. Le silence est une vraie ressource pour retrouver l’équilibre en cas de trop plein. Le besoin de se retrouver seul, au calme pour reposer et intégrer est d’autant plus nécessaire chez l’hypersensible.
- Créativité: Les émotions intenses, l’intuition, l’esprit vif présents chez les hypersensibles amènent, lorsqu’ils sont accueillis, à créer, apprendre, explorer, ouvrir sa perception intérieure et extérieure pour trouver le beau, l’équilibre, la force de vie dans ce qui l’entoure.
On en fait quoi de toute cela ? Mettre des mots dessus peut libérer, alléger, aider mais cela ne va pas changer notre quotidien comme par magie si ce n’est apporter une certaine compréhension. Le fait de recevoir un diagnostic, de se retrouver dans ces mots n’est pas une baguette magique qui fait disparaître tous nos ressentis. Donc on en fait quoi de toutes ces réactions ?
On apprend à les connaître, à les accueillir, à les vivre, à les transformer en une vraie force de vie.
La kinésiologie peut vous aider à avancer sur ce chemin